Volonté du gouvernement de doubler le nombre de patient en HAD.
Le ministère veut doubler le nombre de patients pris en charge en HAD d’ici à 2018
| 20.05.2015
L’hospitalisation à domicile (HAD), une offre substitutive à l’hospitalisation conventionnelle, reste peu identifiée. « Elle est mal connue car ces multiples organisations ne sont pas forcément lisibles pour les professionnels de ville, a expliqué Isabelle Prade, chef de bureau à la Direction générale de l’offre des soins (DGOS), lors d’un débat aux salons de l’autonomie et de la santé, à Paris. Ce monde plastique et adaptable peut être déroutant. »
Depuis 2013, le ministère de la Santé s’est engagé à développer l’HAD. Le patient doit bénéficier d’un parcours sans rupture d’accompagnement avec les mêmes professionnels de santé auxquels il est habitué. « Cela contribue à éviter de nombreux déplacements, toute fragilisation et à limiter les risques de perte d’autonomie », explique Isabelle Prade. Depuis 2005, date à laquelle une tarification à l’activité spécifique a été mise en place, « une augmentation de 150 % du nombre d’établissements de HAD a été observée sur le territoire »(ils sont plus de 300) et le nombre de patients pris en charge a également bondi, passant de 35 000 à 105 000 en 2013.
L’activité de l’HAD a progressé à un rythme soutenu depuis 2011 mais cette évolution a tendance à « s’aplatir et cela ne nous satisfait pas », a déclaré la responsable de la DGOS. L’HAD ne coûte que 900 millions d’euros par an au système de santé, trois fois moins qu’en 2005.
L’HAD privilégiée pour les soins palliatifs
Toutefois, l’offre de l’hospitalisation à domicile est hétérogène sur le territoire. En 2014, le nombre moyen de patients en HAD était est de 18,5 par jour pour 100 000 habitants. Un doublement de ce nombre est attendu en 2018, en réponse au vieillissement démographique et à l’augmentation des pathologies chroniques. Les soins palliatifs représentent un quart des activités des HAD tandis que la chimiothérapie ne compte que pour 2,3 % des patients pris en charge. « Les établissements d’HAD vont devoir se restructurer, améliorer leur réactivité par rapport à la demande, se professionnaliser sur certains points pour continuer à monter en qualité, explique Isabelle Prade. Les établissements de santé conventionnelle vont, eux, devoir intégrer plus fréquemment et précocement l’HAD dans les parcours des patients qu’ils accueillent ».
Favoriser la coopération HAD-SSIAD
La Fédération des établissements d’hospitalisations à domicile, FNEHAD, et deux unions d’aide à domicile (ADMR et UNA) ont publié aujourd’hui des propositions dans le but de favoriser les coopérations entre HAD et les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Elles formulent cinq recommandations, et proposent notamment « définir un cadre réglementaire sécurisé et des règles de tarification ».
Source : Lequotidiendumedecin.fr
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