PPL Le Roux : le CNPS partiellement entendu par la Commission des Affaires Sociales
Le CNPS avait dénoncé le contenu de la proposition de loi Le Roux visant à permettre
aux mutuelles de mettre en place des réseaux de soins, tel qu’adopté en première
lecture, à l’Assemblée Nationale en novembre dernier. Ce texte posait des problèmes
majeurs : tout d’abord, il introduit une discrimination injustifiée entre les libéraux de
santé par l’exclusion des seuls honoraires médicaux de la contractualisation entre
complémentaires santé et professionnels, ensuite il exclut toute négociation préalable
à leur mise en oeuvre entre les complémentaires santé et les syndicats représentatifs
des libéraux de santé.
Le CNPS avait exprimé le souhait que les sénateurs puissent corriger ces deux
aspects les plus inacceptables de ce texte. Il a été partiellement entendu par les
sénateurs de la Commission des Affaires Sociales.
En effet, le texte exclut désormais de la contractualisation entre les complémentaires
santé et les professions de santé les clauses tarifaires liées aux actes et prestations
fixés par l’Assurance Maladie pour les professions où la dépense de l’assurance
maladie obligatoire est majoritaire. Ce qui restreint cette contractualisation aux trois
professions où les complémentaires santé sont payeurs majoritaires, à savoir les
chirurgiens-dentistes, les audioprothésistes et les opticiens. Or, la loi a déjà créé un
cadre conventionnel tripartite spécifique pour ces professions, ce qui est totalement
antinomique avec le traitement particulier instauré par la PPL.
En revanche, le CNPS regrette que la Commission n’ait pas instauré un cadre national
obligatoire à la contractualisation. Il est capital que le contenu des contrats ou
conventions proposés par les complémentaires santé fassent l’objet d’une négociation
nationale préalable avec les syndicats représentatifs de chaque profession concernée.
Cette négociation répond à une logique de transparence, écarterait les distorsions de
concurrence et permettrait également de définir pour chaque profession les critères
qualitatifs spécifiques de l’offre de soins tels que définis dans le principe des réseaux.
Surtout, elle permettrait de donner aux patients un gage d’indépendance des
professionnels pour leur garantir qu’ils recevront les soins adaptés à leur état de santé
et non selon ce que décideraient les complémentaires dans leur logique de profit.
Seuls des contrats ou conventions, ainsi négociés nationalement pourraient être
proposés à l’adhésion individuelle des professionnels qui le souhaitent.
Le CNPS, qui fédère les syndicats des libéraux de santé (32 organisations
représentatives), souhaite que les sénateurs retiennent cette mesure de bon sens lors
du débat en séance publique.
Philippe Gaertner -
Tel. 06 80 64 15 28
Le 18 juillet 2013
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