Les négociations interprofessionnelles sur la rémunération de la coordination des soins de proximité ne sont qu’un jeu de dupes !
Paris, le 25 juillet 2014
COMMUNIQUE DE PRESSE
Les négociations interprofessionnelles sur la rémunération de la coordination
des soins de proximité ne sont qu’un jeu de dupes !
La réunion des négociations relatives à la rémunération de la coordination libérale de proximité du
mercredi 23 juillet dernier s’est conclue par la signature d’un « point d’étape » entre l’UNCAM, une
minorité de syndicats de professionnels de santé (CSMF, MG France, USPO, SNIIL, CI, SDB, FSPF)
ainsi que les représentants des centres de santé, services d’aide à domicile et de la Fédération des
mutuelles de France conviés fort opportunément à cette séance pour créer un effet de "masse critique".
La signature « sur un coin de table » de ce point d’étape marque en réalité la fin des négociations
puisqu’il entérine avant même leur ouverture officielle le cahier des charges du ministère.
▪ Les médecins seront les donneurs d’ordre de la coordination des soins de proximité ;
▪ Les auxiliaires médicaux seront ramenés à un rôle d’exécutants dévoués.
Les parties signataires se félicitent d’autant plus facilement de « la proposition de l’UNPS d’ouvrir le
comité de suivi de l’accord ACIP » qu’ils savent que cet ACIP sera soluble dans l’ACI.
De fait, l’ACIP censé garantir un cadre conventionnel aux professionnels libéraux sera d’emblée
neutralisé par la conclusion d’ACI parallèles qui sont la voie de contournement délibérément mis en place
par le ministère pour affaiblir le système conventionnel et le paritarisme qui le caractérise…
La FNI dénonce la méthode abusive utilisée pour légitimer les positions d’une minorité ralliée à la vision
autocratique du ministère. Demain, ce dernier prendra la main sur la gestion du secteur libéral via les
ARS et les accords régionaux qu’elles imposeront pas à pas et de façon sélective aux professionnels
libéraux.
Une telle manœuvre politicienne ne sera pas sans conséquences :
▪ En créant un clivage entre les professionnels de santé libéraux, elle remet en cause la mise en œuvre
de la Stratégie nationale de santé à laquelle ils étaient pourtant ralliés.
▪ En appliquant sa vision technocratique et dogmatique aux professionnels de santé libéraux, le ministère
hypothèque ses chances de faire du secteur libéral un levier de la réforme de l’hôpital et du
décloisonnement du système de santé tout entier.
▪ En créant l’iniquité, le ministère fait peser une menace sur l’accès et la qualité des soins pour les
usagers du système de santé.
La FNI dénonce ce déni de démocratie sanitaire. Il reviendra aux tutelles d’en assumer les
conséquences.
Contact presse
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