La FNI veut des mesures conventionnelles fortes pour la sauvegarde de l’exercice libéral aujourd’hui menacé
La FNI se déclare consternée par la note du Conseil d’analyse économique parue le 2 avril. En effet, cette instance placée auprès du Premier ministre et sensée éclairer les choix du gouvernement en matière économique, publie un invraisemblable plaidoyer en faveur de l’étatisation complète de notre système de santé.
La FNI s’indigne que ses auteurs, sous couvert de l’expertise conférée par leur titre d’enseignant en cycle supérieur, s’autorisent à coups d’amalgames et d’assertions erronées à juger « impérative » la suppression pure et simple de l’assurance maladie pour « gagner en efficacité de la dépense ».
La FNI rappelle que le cadre conventionnel qui préside aujourd’hui aux négociations a fait la preuve de son efficacité.
En signant le 4 septembre 2008 l’avenant 1 à la convention nationale des infirmières et des infirmiers libéraux, la profession a été la première à s’engager dans un dispositif de régulation démographique. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) tout comme la Caisse nationale d’assurance maladie ont confirmé que ces mesures visant à réduire les inégalités spatiales de répartition des infirmiers relativement à la population ont d’ores et déjà donné des résultats.
La FNI qui a porté ce projet dans l’intérêt même de l’exercice libéral infirmier a démontré que des mesures conventionnelles fortes étaient un levier efficace pour l’organisation et l’accès aux soins dans les territoires.
De la même façon, elle est convaincue que seules de nouvelles mesures fortes, prises collectivement cette fois par l’ensemble des partenaires conventionnels, permettront de renforcer la légitimité de la convention que les partisans d’une idéologie collectiviste toujours tenace jugent impératif et urgent de confisquer.
La première organisation représentative des infirmiers libéraux relève qu’avec 24 % de médecins titulaires d’un diplôme d’origine étrangère parmi les nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre en 2013, et 26 % de primo-accédants à l’Ordre des chirurgiens-dentistes détenteurs d’un diplôme obtenu dans un pays européen autre que la France, le verrou du numerus clausus a définitivement sauté.
Les professionnels de santé libéraux ne peuvent rester le dos au mur et laisser l’Etat décider à leur place. Le temps de l’action est venu.
La FNI invite ses partenaires à considérer les négociations interprofessionnelles qui vont s’ouvrir le 10 avril comme une opportunité historique de démontrer que les forces vives du terrain ont une capacité à agir à laquelle ne sauraient se substituer l’administration, en l’occurrence les agences régionales de santé.
Elle estime, à l’heure où s’engagent les négociations interprofessionnelles pour la coordination libérale de proximité, qu’il appartient aux partenaires conventionnels de faire la démonstration de leur intelligence collective pour renforcer le cadre conventionnel qui est le leur et sauvegarder l’exercice libéral de santé.
Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers
Contact presse
Fédération Nationale des Infirmiers
01 47 42 94 13
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