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Courrier envoyé à Mr Younous OMARJEE - Député Européen.

Monsieur le Député,

Je me permets d’attirer votre attention à propos d’un sujet urgent concernant les menaces européennes qui pèsent sur la formation initiale des infirmières.

La directive européenne 2005/36 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles fait actuellement l'objet de multiples avis et amendements. Sous l’impulsion minoritaire de l’Allemagne, un amendement est actuellement en discussion au parlement pour permettre la création d’une filière de formation initiale des infirmiers par la voie de l’apprentissage, dès l’âge de 16 ans et donc sans le pré-requis du baccalauréat.

Cette disposition, qui modifierait drastiquement la directive 2005/36/CE, inquiète fortement tous ceux qui défendent la qualité et la sécurité des soins infirmiers à l’heure où des études internationales démontrent que l’amélioration du niveau de formation des infirmières se traduit significativement et statistiquement par la réduction de la mortalité, des complications induites par les soins et de la dépense des soins de santé (sources : « La formation universitaire des infirmières et infirmiers », une réponse aux défis des systèmes de santé, mémoire coordonné par

S. Kerouac, professeur à la faculté des sciences infirmières de Montréal, Hélène Salette, secrétaire général du Sidiief, 2011).

Pour le Secrétariat des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF) qui rassemble plus de 660 organisations professionnelles, dont la Fédération Nationale des

Infirmiers (FNI), « le principe d’ouvrir l’accès à la formation en sciences infirmières après 10 années de scolarité représente un retour en arrière particulièrement préoccupant pour la qualité des soins et la sécurité des patients. »

Par conséquent, je vous prie instamment de tout mettre en œuvre pour infléchir la position de vos homologues allemands et de voter le 24 janvier contre l’amendement qui vise à créer une filière de formation infirmière après seulement 10 ans de scolarité.

Comptant vivement sur votre soutien et votre engagement pour la qualité et la sécurité des soins que nos concitoyens sont en droit d’attendre.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de mes salutations distinguées.

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