Des « infirmières référentes »... en 2030 ?
Lu sur JIM le 06/09/12 Paris, le jeudi 6 septembre 2012 –
http://www.jim.fr/en_direct/pro_societe/e-docs/00/02/0B/67/document_actu_pro.phtml
Dans un récent rapport, les membres du groupe « Terra Nova » se penchant sur l’organisation des soins de ville, ont invité à en finir avec la figure tutélaire du médecin traitant. Il est peu dire que cette proposition n’a pas fait l’unanimité et partout il apparaît que cette notion de praticien référent a de beaux jours devant elle. Au sein de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) on est même prêt à parier qu’elle aura encore un sens… en 2030 ! A cette date, Philippe Tisserand, président de la FNI espère que les « infirmières référentes » auront dûment trouvé leur place (y compris dans la loi) aux côtés des médecins traitants.
130 000 infirmiers harmonieusement répartis sur tout le territoire en 2030
Quel sera le rôle de ces infirmières ? L’organisation de la continuité des soins, la « gestion de leur complexité » et en un mot leur coordination répond dans un livre Blanc baptisé « Horizon 2030, vision pour les soins infirmiers ambulatoires », le premier syndicat chez les infirmiers libéraux. Pourquoi les infirmières seraient-elles alors les plus à même d’exercer ce rôle ? Parce qu’en 2030, elles seront prophétise Philippe Tisserand « les derniers professionnels de santé à se rendre au domicile des patients ». Quand la démographie médicale est chancelante et leur répartition territoriale plutôt insatisfaisante, les infirmières jouissent d’une situation bien plus envieuse. Quatre-vingt mille aujourd’hui, elles seront entre 120 000 à 130 000 dans vingt ans et seront présentes de manière homogène dans toute la France. Voilà qui devrait encourager les décideurs publics à leur donner plus de poids dans l’organisation des soins de proximité et à leur confier de nouvelles compétences, notamment dans le suivi des maladies chroniques. Au-delà de cette vision d’ensemble, ce livre blanc est assorti de propositions très concrètes : autoriser les infirmières à réaliser la deuxième injection du vaccin de la rougeole, développer la consultation infirmière ou encore faciliter le recours à l’infirmière dans le cadre de la permanence de soins.
Aurélie Haroche
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