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Parcours de santé des personnes âgées en perte d’autonomie: PAERPA

 Le Quotidien du Médecin  du 17/02/2014

 

 

 

Pilotés par neuf ARS, les projets pilotes PAERPA doivent enfin décoller

Les équipes (médecin traitant, infirmier, voire pharmacien et kiné) sont rémunérées 100 euros par prise en charge personnalisée à domicile de patients de plus de 75 ans.

La Direction de la Sécurité sociale (DSS) a présenté le premier point d’étape sur le lancement des projets de parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie (PAERPA), un acronyme connu des professionnels de santé mais dont la signification reste pour souvent obscure.

Inscrites dans la loi Sécu de 2013, laboratoires de la future médecine de parcours chère à Marisol Touraine, les expérimentations PAERPA visent à la création d’équipes pluriprofessionnelles de proximité pour la prise en charge à domicile de patients de plus de 75 ans à l’état de santé fragile. Cela représente 20 % des patients dans cette tranche d’âge. L’objectif est de limiter le recours à l’hospitalisation de ces personnes en risque de perte d’autonomie.

Portés par les agences régionales de santé (ARS), neuf projets pilotes se concrétisent enfin dans des territoires sélectionnés pour la « maturité » des professionnels de santé, c’est-à-dire déjà habitués à travailler en équipe dans le cadre des nouveaux modes de rémunération. Bordeaux, le sud-est de l’Indre-et-Loire, le nord parisien, le sud de la Corrèze, la communauté urbaine du grand Nancy, les Hautes-Pyrénées, la Mayenne, le territoire du Valenciennois-Quercitain (Nord) et le nord de la Bourgogne sont les zones retenues.

Duo ou trio

À l’échelle des territoires, la coordination s’organise autour du médecin traitant, qui décide quel patient inscrire dans un PAERPA. Pour cela, il remplit une check-list, ossature du plan personnalisé de santé (PPS) : « y a-t-il eu hospitalisation ces six derniers mois ? », « la prescription quotidienne du patient dépasse-t-elle cinq médicaments ? » sont le type de questions posées. Une fois le PPS déclenché, le médecin traitant travaille avec l’infirmier. Pharmaciens ou kinés peuvent s’ajouter à l’équation. Chaque PPS est rémunéré par un forfait de 100 euros dont 60 euros pour le médecin dans le cadre d’un binôme (ou 40 euros en trio). Mais ce schéma de répartition interne pourra évoluer au gré des décisions locales.

« Cette rémunération est versée à la structure (maison de santé pluridisciplinaire, pôle de santé) dont dépendent les professionnels ou, à défaut, directement aux professionnels, commente Thomas Fatome, directeur de la Sécurité sociale. De plus, les 20 % de patients ciblés sont une estimation et non un quota, quoi qu’en dise la Confédération des syndicats médicaux français ». La CSMF a récemment dénoncé un PAERPA « peau de chagrin », filtrant les patients afin d’en retenir seulement un sur cinq, et excluant les résidents en EHPAD. Tous les PAERPA expérimentaux devraient être opérationnels en juin 2014.

Anne Bayle-Iniguez

 



19/02/2014
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